Actions : chute libre d’Ericsson et des résultats décevants

À la Bourse de Stockholm, l’équipementier suédois Ericsson a perdu près de 14 % ce mardi. Cette mauvaise nouvelle arrive après que l’entreprise ait annoncé pour le quatrième trimestre consécutif une perte et dans la foulée des plans de restructurations. Cette dégringolade à la Bourse s’explique par le fait que les chiffres au second trimestre ont été plus désastreux que prévu.

Une perte nette de 105 millions d’euros entre avril et juin

On savait déjà que les chiffres d’Ericsson seraient logiquement en baisse, les analystes avaient tablés sur un chiffre d’affaires de 5,27 milliards d’euros pour la période comprise entre avril et juin. Malheureusement, le groupe suédois a affiché un repli de 8 % de son chiffre d’affaires en réalisant plutôt 5,2 milliards. Avant cette journée fatidique à la Bourse, Ericsson avait annoncé un plan de rationalisation, ce qui n’a pas rassuré les marchés boursiers.

C’est la pire chute de l’entreprise depuis octobre 2016. Les affaires ne vont pas s’arranger de sitôt puisque selon plusieurs analystes dans le secteur des télécommunications, la situation risque d’être encore plus difficile. Le PDG de l’Équipementier, Börje Ekholm a laissé entendre qu’ils ne sont pas satisfaits de leurs performances avec en plus des ventes en baisse et des pertes en hausse.

On se souvient encore qu’au cours de l’année 2016, Ericsson avait connu une longue période noire qui avait fait chuter ses bénéfices de 86 %. Depuis lors, elle a eu du mal à redresser la barre.

Ralentissement des investissements et concurrence féroce

Si les difficultés d’Ericsson sont aussi permanentes depuis l’an passé, c’est dû à deux faits majeurs. D’une part, on constate un ralentissement des investissements dans les infrastructures réseaux qui constituent pourtant une grande partie de son activité. D’autres parts, le secteur des télécoms comporte de nombreux acteurs qui ne cessent d’innover, il y a donc une forte concurrence et cela affecte grandement ses objectifs.

On s’attendait à une contraction de ce secteur de l’ordre de 2 à 6 %, mais les perspectives sont plus alarmantes, puisque les analystes disent qu’il faudra s’attendre cette année à un recul de 5 à 9 % cette année. Ce mauvais résultat d’Ericsson a entraîné une baisse du titre du concurrent Nokia à la Bourse de Paris de 3 % dans la même journée.

L’équipementier a déjà supprimé une bonne partie de ses employés et lancé une réduction de ses coûts après avoir perdu le tiers de sa valeur boursière au cours de ces deux dernières années. On se demande si ces mesures vont lui permettre de repartir avec une croissance.